L'écriture comme passe-temps c'est prenant !

lundi 4 décembre 2017

une nouvelle chronique pour Le Jarwal !

Merci à Frédéric Gobillot, dont vous pourrez trouver l'actualité sur son blog : http://fredericgobillot.over-blog.fr 

Nous sommes en 1268, dans le comté de Provences, après l’extermination des Cathares et la vie de Basile n’est pas simple. En effet, il est le fils unique de Gauvin, un exécuteur (traduire par bourreau terme que Basile exècre). En tant que tel, avec sa famille « maudite », il dot vivre à l’extérieur de la ville et n’avoir aucun contact avec les gens. Une vie de reclus qui ne lui convient guère, et prendre la suite de son père lui pose également beaucoup de problèmes. Il suit malgré tout l’enseignement de celui-ci, y compris lorsque Gauvin doit accepter d’exécuter une prétendue sorcière. La séance va tourner au drame car Basile à une autre particularité, il peut littéralement voir les sentiments des autres et, dans une certaine mesure, les manipuler.
Basile va devoir fuir, traqué par une Inquisiteur froid à la recherche de la famille de sa mère qui, seule pourrait peut-être l’aider.



Je suis passé plusieurs fois à côté du Jarwal en salon, hésitant, pas persuadé que celui-ci me conviendrait. Et puis, la sympathie de l’auteure, Patricia Le Sausse aidant, je me suis jeté à l’eau sans plus de conviction malgré tout. Et bien, j’ai bien fait car j’ai fortement apprécié ce roman.
L’écriture est belle et agréable, comprendre fluide et riche.
Quant à l’histoire, elle est intéressante à plus d’un titre. D’une part, la position de Basile, fils d’exécuteur est passionnante. Nous découvrons cette profession, ses avantages mais également ses obligations, ses difficultés et les règles strictes des exécutions. Gauvin n’est pas un homme froid ou bestial, juste un homme qui a « choisi » ce travail pour subvenir aux besoins de sa famille et de quelques obligations que vous découvrirez dans le récit.
Tout comme nous comprenons très vite que Patricia Le Sausse a fait des recherches sur la profession d’exécuteur, il est évident qu’elle a travaillé tout autant sur l’époque et le lieu. Même si le Jarwal ne peut pas être considéré comme un roman historique, il en a de nombreux atours.
Autre point passionnant, la matérialisation des sentiments. Les émotions se visualisent, se meuvent et agissent. Un raisonnement que l’auteure poussera jusqu’au bout. Une représentation unique à ma connaissance de celle-ci et des dons d’empathe de Basile. Très réussi.
Le récit avance à une rythme agréable, se chargeant de réponses mais tout autant de nouvelles questions. J’ai apprécié le cheminement de Basile, adolescent entre détermination et fragilité.

J’ai deux petits bémols sur le Jarwal. L’un concerne un personnage qui apparait tardivement dont je ne peux pas dire grand-chose qui n’a intérêt que technique (expliquer pourquoi untel n’a pas traqué plus tôt Basile) et qui n’a donc qu’un développement succin. L’autre est sur la fin parce qu’elle est un peu bousculé (ce qui ne veut pas dire bâclée) et parce que… (là je ne peux rien dire).

Deux petits bémols qui n’ont toutefois pas gâché mon plaisir. Le Jarwal est un livre tout public (de 14 à 140 ans) que je vous recommande chaudement.
Paru chez feu les Editions du Riez, il est désormais chez l’Ivre-book, version papier et version numérique.

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