L'écriture comme passe-temps c'est prenant !

samedi 9 décembre 2017

Un coup de gueule, mais juste un seul !





Cela fait plusieurs fois que j’entends sur les salons ou que je lis dans des posts des mots qui me dérangent beaucoup : « racoleur/racolage ». En laissant de côté le fait que ces mots se rapportent plutôt à la prostitution, je tiens à m’élever contre son emploi pour désigner des auteurs qui aiment ce qu’ils font et qui aiment les salons.

Ce qui déplaît, à ceux qui utilisent ces mots, tient pour la plupart du temps dans une situation simple : « un auteur qui attire les visiteurs, alors qu’eux restent sans personne face à leur stand ».

Alors, oui, il y a des auteurs qui mettent leur ouvrage dans les mains des passants et ne les lâchent plus jusqu’à ce que, par fatigue, les lecteurs le leur achètent. Ceux-là je les laisse de côté, ils sont en voie de disparition et se font plus de tort que de bien, car le lecteur possède une bonne mémoire des enquiquineurs…

Et, il y a ceux, comme moi, qui ne supportent pas ces auteurs qui renvoient une image de prétention, souvent malheureusement par timidité ou pas…, en restant derrière leur stand sans bouger, ou pire encore jouent les indifférents en lisant, jouant sur leur tablette ou portable…

Ceux qui n’osent pas par timidité, je les repère vite et il m’est arrivé d’aller les voir pour en discuter avec eux. C’est simple, il faut retenir deux phrases : « bonjour ! Est-ce que je peux vous présenter mon roman ? » Le plus dur ensuite est d’oser se lancer (ce n’est pas à ces auteurs-là, que je m’adresse, mais plutôt aux autres, les aigris, les jaloux…, mais comme je ne suis pas rancunière, je viens de leur donner aussi ma technique. 😊) Ces derniers, je ne les comprends pas.

Un salon est pour moi un lieu qui se devrait d’être convivial, un lieu d’accueil. Vous viendrait-il à l’esprit de rester dans votre fauteuil à regarder la télévision, alors que vos amis arrivent chez vous ? Non ! Eh bien, c’est pareil sur un salon. Les visiteurs se déplacent pour les vedettes, leurs amis… OK, mais dans les minis salons, si décriés aussi, ils viennent pour nous, nous les anonymes dont ils n’ont jamais entendu parler, pour nos livres. C’est à nous de leur souhaiter la bienvenue, de leur sourire, de leur dire bonjour et de leur proposer de leur présenter nos romans. Nous sommes là pour ça !

En immobilier, tout se passe, paraît-il, dans les premières secondes du premier contact. Je pense que, dans une moindre mesure, c’est pareil sur un salon surtout si l’auteur donne l’impression de faire la gueule. De vous à moi, n’iriez-vous pas plus facilement vers un stand où tous rigolent que vers celui où les auteurs sont assis comme à l’école et attendent, voir s’endorment… ?

Alors oui, je souris, oui, je tends une carte avec le résumé de mon roman, car n’ayant pas de voix mon "bonjour" passe souvent inaperçu, et oui, je leur propose de leur présenter mon roman. Cela fonctionne le plus souvent, et les personnes sont heureuses de pouvoir discuter. Parce que c’est là le but, même s’ils n’achètent pas, ils se souviendront de moi.

J’ai, sur chaque salon, des discussions passionnantes, j’apprends des choses, je me fais des amis qui viennent me dire bonjour ensuite dans d’autres villes. Je parle écriture, j’essaie d’aider les écrivains débutants qui ont tant de questions en tête et n’osent pas les poser à ces « maestros de l’écriture » qui leur paraissent si inaccessibles et loin de notre basse Terre.

les visiteurs ne veulent pas de ma carte (oui ça m'arrive), pas de soucis, je n'insiste pas. Je précise toujours qu’il s’agit de romans historiques avec du fantastique, ils me disent qu’ils n’aiment pas ça, pas de problème et s’il n’y a pas de monde, je leur demande ce qu’ils aiment et on en parle. Une seule personne m’a reproché dans un commentaire de l’avoir « quasi forcé » à acheter mon roman qui ne lui a pas plu. Si ce monsieur me lit qu’il m’envoie un mp, je suis prête à lui rembourser mon roman et j’aimerais bien savoir comment j’ai pu faire une chose pareille…
Il m’est arrivé en voyant des personnes ne pas oser partir de leur dire qu’il n’y avait aucune obligation d’achat.

Voilà, alors arrêtez de regarder les autres, descendez de votre piédestal, vous qui préférez nous traîter de racoleur au lieu de vous remettre en question, et pour les autres, ceux qui ont toute mon affection : les timides, bousculer votre timidité et n’oubliez pas que c’est notre façon de remercier les visiteurs qui se sont déplacés parce qu’ils ont la même passion que nous : la lecture !
😊

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