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samedi 6 juillet 2019

Chronique du Blog "les aventures d'une plume" sur Le Jarwal.

Merci à Stéphanie d'avoir si bien cerné le personnage de Basile et ses contradictions. :)

"J’ai rencontré Patricia lors du Salon Fantastique de Paris le 4 novembre 2017. Je sais, cela remonte, mais j’ai enfin pu découvrir l’univers du Jarwal que j’ai trouvé épatant.

On plonge en Provence durant l’année 1268. Tout est réalisé afin de s’immerger dans cette époque, dans ces mœurs et dans ces contrées. Que cela soit dans les descriptions, le langage des personnages ou bien dans les coutumes et croyances, on découvre un monde totalement différent, mais pourtant le nôtre à une période révolue et qu’on ne connaîtra jamais. J’ai beaucoup aimé le style de Patricia. Sa plume est fluide, très agréable à lire et j’ai pris un immense plaisir à parcourir les pages de son roman. Je revois les paysages et les villes, l’agitation des habitants et des personnages. L’ensemble de l’histoire est très réaliste. Cependant, il est facile de se perdre par moment, car on explore un monde dont on ignore tout. C’est parfois compliqué d’imaginer le comté de Provence à une époque aussi lointaine — même si, dans le fond, elle n’est pas si loin que cela.

C’est un petit temps d’adaptation également au niveau du langage des protagonistes, dans des termes bien choisis par Patricia afin de coller à la perfection à ce siècle. Merci d’avoir laissé des notes, car certains mots m’étaient totalement inconnus et j’ai appris beaucoup de choses à travers cette aventure. On sent que l’autrice s’est intéressée à cette période afin de respecter un maximum l’histoire de la France. Je ne peux que la féliciter pour ce travail vraiment approfondi.

Aventure fantastique et surprenante. On rencontre Basile, fils d’un exécuteur (un bourreau), et sa famille vit exclue du reste de la population locale. Dès le début, on est plongé dans le lourd secret de Basile, à savoir qu’il détient un pouvoir assez étrange : il ressent les émotions d’autrui et il peut les utiliser. Le pauvre Basile voit sa famille détruite et il est contraint de fuir. La haine et la vengeance l’animent. Il n’est pas de ces personnages héroïques en quête de missions pour sauver le monde, en quête de missions pour faire le bien. Je vois en Basile un antihéros et ce choix est vraiment intéressant pour l’histoire. C’est innovant. C’est original. Et cela rend l’évolution de Basile encore plus intéressant. Il est habité par la colère et je ne peux pas le blâmer pour cela. Le monde est cruel et il faut se battre pour survivre.

Le jeune héros devra malgré tout apprendre à se contrôler et à faire confiance aux autres. Il croisera des individus qui pourraient être des alliés et l’aider à retrouver sa famille, et à découvrir ses origines. Gauvin, son père, m’a surpris. J’avoue ne pas m’être attendu à cela de sa part. Faut avouer qu’il est présenté comme un être assez… détestable en quelque sorte. Basile, hormis sa mère qui lui donnait tout son amour, n’a pas vécu dans une communauté soudée et il devra composer avec de nouvelles rencontres et les relations que cela engendre. À chaque instant, on comprend ses doutes et ses angoisses. Il est souvent tiraillé entre l’envie de continuer sa route seul ou bien de rester auprès des seules personnes qui l’acceptent tel qu’il est. À plusieurs moments, j’ai eu de la peine pour lui. J’ai eu peur pour lui, car j’ignorais vraiment comment tout cela allait se terminer.

Bref, vous l’avez compris, « Le Jarwal » est un roman qui mérite d’être lu et reconnu. N’hésitez pas à découvrir cet univers vraiment fascinant. Petit bonus pour la matérialisation des émotions. J’ai adoré imaginer les scènes. Vraiment bien joué."

https://plumeaventure.wordpress.com/2019/07/05/chronique-77-le-jarwal/?fbclid=IwAR0gdhMfi5-0S7qig1gDBoCwMm3sxunw-azKgL8gKCa6BP60azVSCecJrcM

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